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Déclaration sino-américaine sur le climat : interprétations contrastées
vendredi 14 novembre 2014

La déclaration commune Etats Unis-Chine sur le changement climatique publiée le 11 novembre 2014 à l’occasion de la visite d’Obama en Chine fait l’objet de nombreuses réactions, aboutissant à des évaluations contradictoires, comme l’atteste cet article de Jade Lindgaard publié le 13 novembre sur le site de Mediapart :

(...)

"C’est la première fois que la Chine se fixe une date butoir pour diminuer ses rejets de dioxyde de carbone. Jusqu’ici, elle s’y refusait, rejetant l’effort à fournir sur les pays qui se sont industrialisés à partir du XIXe siècle (Europe, États-Unis, Canada, Japon…), et dérèglent le climat depuis plus longtemps qu’elle. Mais elle est devenue le premier émetteur de gaz carbonique au monde, et une puissance économique dominante (malgré la persévérance de ses inégalités sociales). Surtout, la pollution endémique de l’air et des fleuves chinois exaspère sa population. Et les énergies renouvelables en plein boom représentent un secteur lucratif d’activité, au développement prometteur. Longtemps arc-bouté sur des positions conservatrices, Pékin a désormais intérêt à évoluer.

"Pour les États-Unis, c’est aussi une première… depuis 2009, et l’annonce de l’objectif de baisser de 17 % leurs émissions de CO2 par rapport à 2005, lors de la conférence de Copenhague. Depuis, la politique climatique d’Obama a été taillée en pièces par le Congrès. Mais à la moitié de son second mandat, il a mis en place une régulation contraignant les rejets gazeux des centrales à charbon, en mettant en avant les économies en dollars et le gain pour la santé que ces mesures permettraient.

"Ces objectifs marquent-ils un tournant dans l’engagement de ces États contre le dérèglement climatique ? Pour l’instant, ils n’ont pas plus de valeur que des annonces. « Cela entre dans le cadre d’un effort à plus long terme pour atteindre la décarbonisation profonde de l’économie mondiale au bout d’un certain temps », selon le communiqué de la Maison Blanche. Mais l’histoire est longue des ambitions claironnées et jamais mises en œuvre.

"« C’est un engagement international très sérieux entre deux poids lourds », a commenté dans le New York Times Liu Sho, spécialiste climat et charbon pour Greenpeace : « À partir de là, ce devrait être un plancher de négociation plutôt qu’un plafond. » La branche américaine de l’ONG s’est fendue d’un communiqué dithyrambique : « Ce pourrait être le jour le plus important, jusqu’ici, de ce siècle pour les politiques climat et énergies. » Jusqu’au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, qui l’assure : « La Chine et les États-Unis ont démontré le leadership que le monde attend d’eux. » Même la journaliste canadienne Naomi Klein, pourtant si critique de la politique de Barack Obama, et auteure du récent livre This changes everything, sur la guerre du capitalisme contre le climat, considère que « c’est un événement : absolument insuffisant mais les mouvements vont pouvoir faire pression pour obtenir plus et mieux ». Pour le site Mother Jones, l’annonce sino-américaine « change la donne ». « C’est clairement le signe du sérieux et de l’importance que la Chine accorde à cette question », analyse Barbara Finamore, directrice Asie du Natural Resources Defense Council, citée par le site, « les relations entre la Chine et les États-Unis sont complexes mais le climat est l’un des sujets sur lesquels ils peuvent trouver des terrains communs ».

"La Chine ne s’engage pas seulement sur la réduction de ses rejets de CO2. Elle ambitionne de porter à 20 % la part non fossile de ses énergies. Enclenche-t-elle un changement de modèle ? Oui, selon un spécialiste cité par le New York Times, qui estime qu’elle devra ajouter entre 800 et 1000 gigawatts de capacité de production d’électricité renouvelable dans les quinze ans qui viennent. Un effort « gigantesque » puisque la totalité de la puissance électrique installée n’est aujourd’hui que de 1250 gigawatts, dont une part majoritaire de charbon. Fin 2013, 9,8 % de l’énergie provenait de sources non fossiles.

Mais selon une étude du Lawrence Berkeley National Laboratory, infléchir le CO2 à partir de 2030 pour la Chine revient à suivre un scénario business as usual : les politiques déjà en place conduisent de toute façon à un plateau des émissions autour de 2030, avec 12 milliards de tonnes. Si le pays prenait des mesures plus contraignantes, elles pourraient réduire ses rejets davantage et plus tôt, autour de 9,7 milliards de tonnes en 2027 par exemple, indique le quotidien new-yorkais. Avant de quitter sa fonction de commissaire européenne au climat, Connie Hedegaard avait déclaré que, pour Pékin, baisser ses rejets de CO2 en 2030 serait trop tardif pour empêcher les crises environnementales liées au réchauffement.

"Maxime Combes, économiste, spécialiste du climat à Attac, et l’un des organisateurs de la coordination des ONG pour le sommet de décembre 2015 à Paris, a livré un diagnostic très critique de l’annonce d’Obama et Xi Jinping : « Si les émissions en Chine n’atteignent un pic que vers 2030, cela signifie qu’elles continueront à augmenter jusque-là. Malgré une probable amélioration significative de l’intensité carbone de l’économie chinoise dans les années à venir, les dirigeants chinois viennent donc d’annoncer qu’ils continueront de battre chaque année un record d’émissions de gaz à effet de serre, et ce pendant les quinze prochaines années. Quant aux États-Unis, il est à noter que leurs engagements de réduction sont établis par rapport au niveau d’émissions atteint en 2005. Soit l’année où les émissions américaines ont été les plus fortes jamais observées. » Selon lui, l’annonce du 12 novembre verrouille le monde dans l’échec face à la crise climatique. Même en respectant leurs promesses, Washington et Pékin ne permettraient pas de contenir la hausse de la température moyenne du globe au-dessous du seuil fatidique des +2 °C."



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