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Accident de Marcoule : Chiffres erronés, voire mensongers, sur la radioactivité des déchets de CENTRACO par la CRIIRAD Publié le 2 octobre 2011 Dans le domaine du nucléaire, les dossiers changent mais les constats restent les mêmes : sous-évaluation des risques du côté de l’exploitant et manque d’esprit Le 23 septembre dernier, la CRIIRAD interpellait les autorités en charge de la radioprotection et de Mercredi 28 septembre, via le site Internet du Dauphiné Libéré, la CRIIRAD prenait connaissance des Lire ci-dessous le courrier CRIIRAD du 29/09/11 La CRIIRAD vient de prendre connaissance de la note d’information que l’ASN a publié hier sur son CETTE INFORMATION SOULEVE DE TRES LOURDES QUESTIONS : 1. Cette réévaluation aurait-elle été publiée si la CRIIRAD n’avait pas interpellé officiellement, par 2. Comment se fait-il que l’expert de l’Etat, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, Cf. Communiqué de presse du 30 septembre 2011 ACCIDENT CENTRACO 3. Quel crédit apporter à l’auto-surveillance de l’exploitant, dispositif essentiel du contrôle de On est d’ailleurs en droit de se demander si la CENTRACO ne fonctionne pas en complète violation des prescriptions qui régissent son fonctionnement : violation des dispositions du décret d’autorisation qui limitent l’activité totale qu’elle est autorisée à détenir ; violation des limites de rejets de polluants radioactifs et chimiques dans l’atmosphère et dans le Rhône. Si les rejets réels sont 10 fois ou 100 fois supérieurs aux rejets déclarés, le dépassement des limites de rejets de Dans tous les cas, l’instruction devra déterminer si la sous-évaluation de l’activité des déchets relève d’une action délibérée de l’exploitant ou d’un défaut de maîtrise des substances radioactives qu’il met en oeuvre. Quelle que soit l’explication, le constat est particulièrement préoccupant. Afin d’avoir accès à toutes les pièces du dossier, les responsables de la CRIIRAD ont décidé d’inscrire le DEPOT D’UNE PLAINTE EN JUSTICE à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration de l’association, programmé le 14 octobre prochain. L’objectif sera de s’assurer que toutes les responsabilités sont bien recherchées et établies. L’explosion a provoqué la mort d’un employé. Un autre est toujours dans un état critique. Toute la lumière doit être faite sur les conditions de fonctionnement et de contrôle de l’installation. Valence le 29 septembre 2011 CRIIRAD Monsieur Robert GELLI Objet : accident CENTRACO du 12/09/2011 Monsieur le Procureur, Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint copie du courrier adressé le 23 septembre dernier aux autorités en charge de la sûreté nucléaire et de la radioprotection 1 au sujet de l’explosion qui s’est produite le 12 septembre dernier à l’unité de fusion de déchets radioactifs Nous souhaitons ainsi obtenir communication des éléments sur lesquels les autorités et leur expert, l’IRSN, se sont basés pour diffuser dès le jour de l’explosion, des informations catégoriques sur l’absence de rejets dans l’atmosphère, sur la très faible activité des déchets Notre analyse du dossier révèle, en effet, d’importantes zones d’ombre ainsi que des affirmations improbables, voire totalement incohérentes. Nous espérons que certaines des questions que nous posons pourront être reprises dans le cadre de l’instruction dont vous avez la charge. Nous attirons tout spécialement votre attention sur le passage relatif à l’activité des 4 tonnes de métal présentes dans le four au moment de l’explosion. Dans son communiqué du 12 septembre 2011 (19h), l’IRSN affirme que l’activité des quelques 4 tonnes de déchets métalliques L’information est d’abord présentée comme émanant de l’exploitant 3, puis reprise sans réserve par l’IRSN : « Il convient de noter que l’activité contenue dans le four était faible (63 kBq) et que les conséquences radiologiques qui auraient pu résulter du rejet de l’ensemble de cette activité auraient été extrêmement faibles et vraisemblablement non identifiables par les moyens de mesure sur le terrain. » Ainsi que vous pourrez le constater à la lecture de notre courrier aux autorités, nous nous étonnons d’un chiffre aussi bas et aussi précis, et demandons communication de tous les éléments d’analyse disponibles pour la caractérisation radiologique du terme source. Nous indiquons que cette clarification est d’autant plus nécessaire que nous venions de prendre connaissance de Nous avons eu confirmation hier de cette information : un article publié sur le site du Dauphiné Nous pouvons donc tenir pour acquis que le corps de la victime était contaminée et que le débit de dose atteignait 8,5 μSv/h sur une partie du corps, soit de l’ordre de 50 à 100 fois le niveau ambiant naturel attendu. Or, il nous paraît impossible de mesurer un débit de dose aussi élevé si la contamination provient de déchets métalliques aussi faiblement contaminés que l’affirment l’exploitant et l’IRSN. Une activité totale de 63 kBq pour 4 tonnes de déchets correspond en effet à une activité massique moyenne de 15 à 16 Bq/kg. Certes, la contamination n’était probablement pas répartie de façon homogène dans les éléments métalliques mais, pour mesurer 8,5 μSv/h, il faudrait que la totalité des 63 000 Bq ait été concentrée sur moins de 1%, voire moins de 0,1% de la masse totale et que ce Afin de lever ces interrogations, il est indispensable de procéder à une cartographie exhaustive des débits de dose sur l’ensemble du métal fondu ainsi qu’à des prélèvements suffisamment nombreux et représentatifs pour analyse en laboratoire (analyse complète et non pas des seuls Nous restons à votre entière disposition pour toute précision sur ce dossier et vous prions d’agréer, Monsieur le Procureur, l’expression de nos sincères salutations, Pour la CRIIRAD, la directrice, Corinne CASTANIER — 1 Autorité de Sûreté Nucléaire et ministres en charge de la Santé, de l’Ecologie et de l’Industrie 2 IRSN : Situation de l’installation CENTRACO située à Marcoule (30) - Point à 19h - Note d’information n°2 3 « Au moment de l’explosion, le four contenait, selon SOCODEI, 4 tonnes de déchets métalliques de très
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