L’ancien dirigeant de l’Union soviétique appelle, dans une tribune, à la désescalade en matière d’armements, notamment nucléaires. Mikhaïl Gorbatchev argue qu’il faut « éviter la guerre » pour pouvoir affronter les grands défis à venir.

Mikhaïl Gorbatchev ne cache pas son inquiétude. Dans une tribune publiée le 26 janvier par le journal américain Time, le dernier dirigeant de l’Union soviétique expose sa vision du monde actuel en ces termes : « Il semble que le monde se prépare à la guerre ». « Aujourd’hui, le monde est submergé de problèmes », affirme Gorbatchev, ajoutant que « les politiques semblent être désorientés, perdus ».

Agé de 85 ans, Gorbatchev demande aux dirigeants mondiaux de condamner la « militarisation des politiques et la nouvelle course à l’armement », car « la situation est trop dangereuse ». Des dépenses militaires « croissantes » qu’il met en parallèle avec les budgets des États destinés aux « besoins sociaux », qu’il qualifie de « chancelants ».

« Éviter la guerre »

Il n’est pas rare d’entendre Mikhaïl Gorbatchev exprimer son opinion. Lui qui, dans les années 80, avait engagé avec les États-Unis un processus de réduction des armements nucléaires, s’inquiète de voir l’Histoire se répéter :« Aujourd’hui encore, la menace nucléaire paraît à nouveau possible ».

Gorbatchev alarme sur les « relations entre les grandes puissances [qui] sont allées de mal en pis depuis plusieurs années« . « Il faut mettre un terme à cette situation », martèle l’ex-dirigeant soviétique. Il va jusqu’à dire que la guerre contre le terrorisme, « qui est évidemment importante », n’est pas une tâche « suffisante ». Gorbatchev appelle à voir plus loin : « L’objectif devrait être, encore une fois, d’éviter la guerre ».

Car, aux dires de « Gorbi », « aucun des problèmes auxquels nous avons à faire face ne saurait être résolu par la guerre ».

Il liste ces problèmes : la pauvreté, l’environnement, les migrations, l’accroissement de la population et l’épuisement des ressources.

Et ce message, Gorbatchev l’adresse non seulement à Vladimir Poutine et à Donald Trump, mais aussi au Conseil de sécurité de l’ONU. « Le moment est venu d’agir ! »

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Ce message s’adresse aussi à la classe politique française : aux dirigeants actuels, à ceux qui briguent la magistrature suprême, et aux parlementaires qui ont entre les mains la possibilité de consulter le peuple sur cette question fondamentale : les moyens d’éviter qu’une poignée de dirigeants finisse par faire exploser la planète.

ACDN

Voir REFERENDUM SUR LA PARTICIPATION DE LA FRANCE L’ABOLITION DES ARMES NUCLEAIRES