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Nucléaire iranien : solution en vue... et personne n’en parle !




Publié le 2 août 2007


L’ONU salue l’accord nucléaire avec l’Iran sur l’installation à eau lourde d’Arak


BBC, 13 juillet 2007 - Traduction française d’ACDN

Le réacteur à eau lourde d’Arak doit être achevé en 2009.

L’Agence Internationale de l’Energie Atomique de l’ONU annonce qu’elle est parvenue à un accord avec l’Iran pour permettre de nouvelles inspections et de nouvelles garanties concernant des installations nucléaires-clés.

Téhéran permettra aux inspecteurs de pénétrer à l’intérieur de l’installation d’eau lourde d’Arak et accepte de fournir des garanties sur son usine d’enrichissement de l’uranium
à Natanz, a déclaré l’agence de surveillance de l’ONU.

Selon le directeur-adjoint de l’agence, l’accord peut servir de cadre de travail pour résoudre une série de questions nucléaires avec l’Iran.

L’Iran affirme que son programme nucléaire est destiné à des fins civiles, et non à la fabrication de bombes.

L’Union Européenne et les Etats-Unis, cependant, accusent la République Islamique de chercher à construire des armes nucléaires, et lui ont demandé de suspendre ses activités d’enrichissement de l’uranium.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a déjà imposé deux séries de sanctions à l’Iran pour avoir refusé de se plier à cette exigence, et en examine une troisième.

A Vienne, siège de l’AIEA, Bethany Bell, de la BBC, explique que bon nombre de questions importantes concernant les activités nucléaires de l’Iran pourraient être résolues si l’Iran respecte effectivement cet accord.

Téhéran, toutefois, continue d’enrichir l’uranium, ce qui constitue un défi au Conseil de sécurité de l’ONU, la principale pierre d’achoppement entre l’Occident et l’Iran, et l’un des points dont le dernier accord ne traite pas.

Commentaires.

Ollie Hennonen, le directeur adjoint de l’AIEA, a annoncé l’accord après avoir rencontré cette semaine à Téhéran deux négociateurs iraniens de premier plan.

Selon les termes de l’accord, une nouvelle équipe d’inspecteurs nucléaires sera mise sur pied.

L’équipe obtiendra ensuite rapidement, d’ici à la fin du mois de juillet, un accès au réacteur à eau lourde de l’usine d’Arak, a dit M. Heinonen.

Le chef de l’AIEA, M. ElBaradei, a dit que des accords comme celui-ci sont un moyen de dénouer la crise diplomatique permanente autour de l’Iran.

Les réacteurs à eau lourde produisent du plutonium, qui peut être utilisé dans les armes nucléaires à la place de l’uranium enrichi.

Situé à environ 190 km (120 miles) au sud-ouest de Téhéran, le réacteur est depuis longtemps une pomme de discorde entre l’Iran et l’Occident.

Arak est l’une des deux installations nucléaires iraniennes dont l’existence a été révélée en 2002 par un groupe d’opposants iraniens en exil. A l’époque, l’Iran n’avait pas déclaré son exitence à l’AIEA, comme il aurait dû le faire.

L’eau lourde sert à modérer la réaction en chaine de fission des noyaux atomiques, soit dans un certain type de réacteur - quoique différent de celui que l’Iran est en train de construire- soit pour produire le plutonium utilisable dans une bombe nucléaire.

Il est prévu que le projet soit achevé en 2009.

L’AIEA a également déclaré qu’elle s’était entendue avec l’Iran sur la désignation de nouveaux inspecteurs, ainsi que sur les moyens d’établir des garanties sur l’usine d’enrichissement de l’uranium de Natanz.