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FUKUSHIMA : un drame et un avertissement




Publié le 25 mars 2011

Alors que les masses d’air radioactives émanant de la centrale de Fukushima ont atteint la France et circulent au-dessus de l’Europe, l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire rappelle que :

-  Cet accident consécutif à un séisme majeur, au tsunami et à l’inondation de la centrale qui l’ont suivi, était parfaitement prévisible. Un tel accident a été prévu et dénoncé dès 2003 par une militante antinucléaire japonaise, Satomi Oba, aujourd’hui décédée : JAPON : SORTIR DE LA FOLIE NUCLEAIRE
-  Aussi longtemps que tous les réacteurs accidentés de Fukushima n’auront pas été totalement maîtrisés, le panache radioactif continuera d’être alimenté ;
-  Même ensuite, il continuera de circuler pendant des semaines ou des mois, comme le « nuage de Tchernobyl » ;
-  Ses retombées sur terre et sur les eaux seront incorporées dans le cycle vital, en particulier alimentaire ;
-  Il n’existe pas de « dose minimale inoffensive » d’exposition à la radioactivité ; l’effet d’expositions permanentes ou répétées est cumulatif dans le temps ;
-  Parmi ses effets connus, la radioactivité est cancérigène et tératogène (atteintes au génome et anomalies parfois monstrueuses d’enfants à la naissance) ;
-  La radioactivité artificielle, due aux activités humaines civiles et militaires, s’ajoute depuis 1945 à la radioactivité naturelle, variable selon les lieux géographiques ; elle a considérablement augmenté les risque pour la santé humaine ;
-  Le plutonium est présent dans le panache issu de Fukushima du fait que le réacteur N° 3 utilisait du MOX, un mélange d’uranium enrichi et de plutonium servant de combustible ;
-  Le plutonium est un poison violent chimique et radioactif entièrement artificiel ;
-  C’est aussi, avec l’uranium dit « de qualité militaire » l’un des deux explosifs utilisé dans les bombes atomiques ;
-  En France, le plutonium est « récupéré » dans l’usine dite « de retraitement » de La Hague ;
-  AREVA a fourni du MOX au Japon ;
-  Le MOX est également utilisé dans certaines centrales françaises, dont celle de Blaye qui a connu le 27 décembre 1999 une inondation comparable à celle de la centrale de Fukushima ;
-  Un autre élément radioactif résultant du processus d’enrichissement de l’uranium, indispensable à la production d’électricité d’origine nucléaire comme aux armes nucléaires, est l’uranium appauvri (UA) ;
-  C’est aussi un agent de morbidité et de mortalité, particulièrement connu pour ses effets tératogènes ;
-  En tant que métal favorisant la pénétration des projectiles (obus, bombes, balles, missiles), il a été utilisé depuis 1991 dans les conflits armés en Irak, dans les Balkans, en Afghanistan, et à Gaza ;
-  L’ensemble de tous ces radioéléments artificiels peut être considéré comme portant atteinte, en permanence et sans cesser de croître, à la santé et à la vie des êtres humains - entre autres vivants.

Il s’agit d’un PROCESSUS ANTHROPOCIDAIRE.
Les hommes, ou plus exactement certains responsables politiques, économiques et scientifiques qui ont imposé leur vison des choses, ont joué aux apprentis-sorciers.

Avec le réseau mondial « Abolition 2000 », l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire demande depuis sa création en 1996, et plus que jamais après le désastre de Fukushima, LA SORTIE PROGRAMMEE DE L’ERE NUCLEAIRE, c’est-à-dire :

-  l’interdiction et l’élimination de toutes des armes nucléaires et radioactives (y compris les armes à UA), sans exception ;
-  l’engagement effectif de la France et des autres Etats nucléaires dans la négociation internationale, exigée par l’article 6 du Traité de Non Prolifération nucléaire (TNP) que la France a signé, qui devra aboutir à l’abolition des armes nucléaires ;
-  la fermeture la plus rapide possible de tous les réacteurs de puissance nucléaires installés (58 en France, près de 440 dans le monde) ;
-  la fermeture urgente des centrales les plus anciennes ou les plus dangereuses, dont celle de Fessenheim ;
-  la suspension de tous les chantiers et projets de construction de nouvelles centrales, y compris EPR, en France comme à l’étranger ;
-  des investissements massifs pour le développement des multiples énergies renouvelables disponibles, les économies d’énergie, la sobriété énergétique ;
-  la lutte simultanée contre le réchauffement climatique et contre la radioactivité artificielle.

ACDN se joint à la CRIIRAD pour exiger des gouvernements la transparence et la véracité des informations sur les conséquences de Fukushima.

ACDN appelle tous les citoyens français à s’emparer de la question nucléaire et à l’imposer dans toutes les consultations électorales présentes ou à venir.