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Fuites de Fukushima : tous les thons pêchés en Californie seraient radioactifs

Publié le 7 décembre 2013

D’après Wikistrike, vendredi 29 novembre 2013.

Chaque thon rouge testé dans les eaux au large de la Californie s’est révélé contaminé par le rayonnement provenant de Fukushima.

Il y a plus d’un an, en mai 2012, le Wall Street Journal rapportait une étude de l’Université de Stanford. Daniel Madigan, un écologiste marin qui a dirigé l’étude, a été cité comme suit : "L’irradiation du thon monte en flèche et se répand à travers le plus grand océan du monde. Nous étions vraiment surpris de découvrir cela et encore plus surpris de le trouver dans chacun des thons que nous avons soumis à nos mesures."

Un autre membre du groupe d’étude, le biologiste marin Nicholas Fisher de l’Université Stony Brook, dans l’État de New York, a déclaré : "Nous avons constaté qu’absolument chacun d’entre eux avait des concentrations comparables de césium 134 et de césium 137."

C’était il y a plus d’un an. Les poissons qui ont été testés avaient été relativement peu exposés aux déchets radioactifs déversés dans l’océan suite à la fusion nucléaire qui est survenue à la centrale de Fukushima Daiichi en mars 2011. Depuis ce temps, le flux de contaminants radioactifs (venant du déversement de plus de 300 tonnes d’eau irradiée par jour) dans l’océan s’est poursuivi sans relâche. Les poissons qui arrivent à ce stade vivront contaminés pour toute leur vie.

Le Césium radioactif ne coule pas au fond de la mer, de sorte que les poissons nagent à travers lui dans l’environnement et l’ingèrent par leurs branchies ou par des organismes qui l’ont déjà ingéré et qu’ils mangent. Il s’agit d’un élément qui ne se trouve pas normalement dans la nature. Cependant, les niveaux de césium trouvés dans le thon en 2012 avaient des niveaux de 3 pour cent de plus que d’habitude dans leurs corps.* Les mesures pour cette année n’ont pas été mises à disposition, ou du moins je n’ai pu en trouver aucune. Je suis allé à la recherche des effets de l’ingestion de césium. Voici ce que j’ai trouvé :

Lorsque le contact avec le césium radioactif se produit , ce qui est très peu probable, une personne peut subir des lésions cellulaires dues à un rayonnement des particules de césium. Pour cette raison, des effets tels que des nausées, des vomissements, de la diarrhée et des saignements peuvent se produire. Lorsque l’exposition dure longtemps, les gens peuvent même perdre conscience. Le coma ou même la mort peuvent alors suivre. La gravité des effets dépend de la résistance des individus, de la durée d’exposition et de la concentration radioactive dans une personne qui est exposée à ses effets.

La demi-vie du césium 134 est de 2 ans, celle du césium 137 dépasse 30 ans.

La catastrophe de Fukushima relève d’un combat permanent et rien n’indique que les humains le gagneront. Les annonces visant à sortir le Japon du nucléaire se sont révélées fausses et n’étaient rien de plus que des tentatives de Tokyo Electric Power Company (TEPCO ) pour tromper le public et l’endormir dans un sentiment de sécurité, alors que la compagnie cherche en vain des moyens de contenir l’accident.

En comparaison de cet accident, Three Mile Island et Tchernobyl font pâle figure. C’étaient des effondrements nucléaires. Une fusion nucléaire, par contre, pose un problème beaucoup plus grave et auquel la technologie moderne n’a pas les outils pour répondre. Deux ans et demi plus tard, les contaminants s’écoulent toujours dans l’océan et ils se poursuivront dans un avenir prévisible et sombre.

La FDA (USA) et Santé Canada nous assurent que notre approvisionnement alimentaire est sain, que les niveaux de rayonnement trouvés dans les échantillons de poissons sont dans des limites sûres pour la consommation. Mais on peut se demander si cela est vrai et, à supposer que ce soit vrai maintenant, combien de temps cela restera vrai. Est-ce, comme les déclarations de TEPCO, une autre tentative pour étouffer une réaction du public face à un événement sans précédent qui, pour l’instant, n’a pas de solution et n’en a aucune en vue ?

La sécurité alimentaire de l’Amérique... et même du monde entier est menacée.

Continuerons-nous longtemps à accepter de nous laisser leurrer par nos gouvernements de tricheurs et de menteurs ?

Michel Duchaine

NDLR (Wikistrike)

Des test effectués l’année dernière avaient montré que certains thons pêchés au large de la Californie étaient radioactifs, avec des taux 10 fois supérieurs à la moyenne. Désormais, il semblerait que ce soit l’ensemble des thons qui présentent une radioactivité élevée.

* NDLR (ACDN)

Cet article a le mérite de nous alerter sur un effet plausible de Fukushima. Nous nous sommes efforcés de rendre lisible en français l’article original, probablement issu d’une traduction de l’anglais qui laissait à désirer. Mais des obscurités subsistent.

De plus, du fait de la relative ancienneté des données sur lesquelles il repose et de leur imprécision quant aux niveaux de radioactivité trouvés dans les thons ("3% de plus"... que quoi ?), il nécessiterait que de nouvelles recherches scientifiques soient conduites aujourd’hui, ou rendues publiques si elles ont déjà été menées.