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Notre Dame des Landes, 5-6 juillet : un autre monde s’expérimente

Publié le 7 juillet 2014

Témoignage.

Très intéressante journée, malgré la pluie abondante.

Organisation impeccable. 5 chapiteaux ou barnums pour les conférences débats, 1 barnum pour les films, 1 chapiteau pour les concerts, des stands divers, stands alimentation et boisson bien fournis (avec entre autres les productions des zones occupées par les zadistes).

Sous chacun des 5 chapiteaux ou barnums, alternance en continu de 10h à 20h de conférences débats, avec choix bien difficile à faire !

Ouverture, de plus en plus, à l’international : témoignages des luttes contre les accaparements de terre au Mali, au Chiapas, à Madagascar..., des luttes contre les projets destructeurs d’environnement et d’emploi : Mine d’or réouverte en Roumanie par une multinationale canadienne sans scrupules et bien sûr large place aux thèmes des convergences des luttes françaises, telles les opposants à la ferme des Millevaches, venus en force...

J’ai terminé, de 18h à 20h, par un atelier sur l’avenir de la ZAD après l’abandon éventuel de l’aéroport, animé par l’inter-comités de soutien et surtout les Zadistes "permanents" (ceux que je vois à chaque fois depuis 2 ans que j’y vais). Y étaient présents discrètement Julien Durand, de l’ACIPA et Françoise Verchère (Cedpa).

Réflexions de haute tenue, chapeau à ces zadistes qui expérimentent en pensée et en pratique ce qu’est une terre, un territoire, et comment on pourrait y vivre de façon différente en acceptant les échanges conflictuels comme permettant d’avancer. Chapeau aussi aux paysans opposants historiques qui acceptent qu’on puisse penser à leurs terres en d’autres termes que celle de terre nourricière qui leur tient à coeur...

Comme à chaque fois, et de plus en plus, j’en repars avec la sensation qu’il se crée en cet endroit un nouveau monde, qui dépasse largement le cadre de NDDL et qui continuera à exister, s’expérimenter, bien après un éventuel abandon de l’aéroport.

Bref, dans la morosité ambiante générale, une journée comme ça, ça fait du bien et ça permet de se dire qu’il faut continuer à faire ce qu’on peut, là où on est et malgré les pesanteurs du quotidien, pour tenter de ramener à son bon sens la rotation de notre planète que certains cherchent à emballer à la folie !

Alain Dalibard, ancien vice-président d’ACDN, membre du bureau