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Nouvelle perquisition illégale à Bure : jusqu’où va aller la répression ?

Publié le 9 octobre 2018

Communiqué du Réseau "Sortir du nucléaire" - 9 octobre 2018

Lundi 8 octobre 2018, à 7h30 du matin, une quarantaine de gendarmes sont entrés dans la Maison de Résistance de Bure, sans sommation et après avoir fracassé la porte. Des personnes qui venaient juste de se réveiller ont été plaquées au sol. Malgré les demandes des habitant.e.s de la Maison, aucun document justifiant cette perquisition n’a été présenté. Après avoir pris les identités de plusieurs personnes et en avoir gardé trois menottées sans le moindre prétexte, les gendarmes sont repartis.

C’est la quatrième fois en un peu plus d’un an que la Maison de Résistance est perquisitionnée et sa porte défoncée, et la deuxième fois que les gendarmes violent les règles encadrant cette opération.

Alors que Sébastien Lecornu n’a que le mot de « retour à l’État de droit » à la bouche, les "forces de l’ordre" se permettent de se comporter à Bure comme au Far West ! Cette intrusion est un nouvel exemple de la banalisation du harcèlement des opposant.e.s au projet Cigéo. Surveillance policière omniprésente, militant.e.s filmé.e.s par les gendarmes dans leurs maisons depuis la rue, contrôles d’identités quotidiens des piétons et des automobilistes, qui visent les habitant.e.s de Bure et des villages alentours et gênent les agriculteurs dans leur travail, coups de pression fréquents : les autorités déploient des moyens considérables pour une guerre d’usure lamentable contre l’ensemble des personnes qui ont simplement le tort de refuser un projet dangereux et imposé. Voilà les agissements d’un gouvernement qui prétend être dans le « dialogue » et promouvoir « un débat apaisé » !

Le Réseau “Sortir du nucléaire“ s’inquiète plus globalement de la montée en puissance de la répression qui atteint aujourd’hui les lanceurs d’alerte et les défenseur.e.s de l’environnement, que ce soit dans la mouvance antinucléaire, dans les GPII (GCO/Zad du moulin, NDDL, etc.) et dans les mobilisations solidaires (accueil des migrants, etc). Face à cette dérive, il est nécessaire de faire front.

Chargée de communication : Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23

Voir en ligne :

21 juin 2018
"Nouvelle étape dans la répression des opposants à l’enfouissement des déchets nucléaires à BURE : un avocat perquisitionné et placé en garde à vue"

20 juin 2018
Français, pendant que nous faisons la fête, le gouvernement assassine nos libertés.

22 février 2016
Etat d’urgence, "calamités publiques" et accident nucléaire : le gouvernement cible les antinucléaires