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Militants pacifistes molestés : L’ordre selon Nicolas Sarkozy.

Publié le 8 octobre 2006

COMMUNIQUE d’ACDN, 8 octobre 2006

Ce vendredi 6 octobre, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy était en déplacement dans le Finistère et visitait une ferme à Saint Goazec. Trois militants bretons du Mouvement de la Paix, préparant le Forum pour la Paix qui aura lieu à CARHAIX dimanche 15 octobre, sont venus dire que « la France viole le TNP » en construisant des missiles M51. Alors que les gendarmes les avaient autorisés à stationner leur véhicule portant un missile symbolique sur son toit, une escouade de CRS est venue arracher le symbole et brutaliser les trois militants pacifistes. L’un d’eux a dû être hospitalisé.

L’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN) se joint au Mouvement de la Paix pour protester contre ces méthodes inqualifiables. Si les CRS ont agi sur ordre du ministre de l’Intérieur, sa conception de la démocratie est inquiétante ; s’ils l’ont fait de leur propre chef, c’est son contrôle sur les forces dites de l’ordre qui fait problème. Dans les deux cas, Nicolas Sarkozy ne paraît pas à la hauteur de la fonction présidentielle à laquelle il prétend.

Par ailleurs, ce ne sont pas les missiles en carton qu’il faut démanteler, ce sont les vrais. M. Sarkozy vient de prendre position pour le maintien de la force de frappe, tout en disant que la dissuasion nucléaire devrait être discutée. Sur quoi portera donc la discussion ? Sur la couleur des missiles ? Et devra-t-elle se faire sous le contrôle musclé des CRS ?

Le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy, tant à l’Intérieur qu’à l’extérieur, ne doit pas faire illusion. Les fauteurs d’insécurité ne sont pas forcément ceux que désigne un ministre habile à provoquer le désordre, pour ensuite rétablir l’ordre et poser en sauveur de la République. Ces méthodes ne vont pas sans rappeler celles d’un dangereux agitateur des années trente. On en connaît la suite. L’ascension d’un ambitieux liberticide est résistible, mais surtout au début.


Suite des événements, d’après le témoignage d’un Quimpérois s’exprimant sur le site de Bellaciao :

"Quimper, ce vendredi 6 octobre était en état de siège. Sarkozy était en ballade. Le centre-ville totalement bouclé, les passants fouillés et les manifestants violemment réprimés.

"Après les militants du mouvement de la paix, ce furent des citoyens, membres du collectif "droit d’asile" qui furent jetés à terre, brutalisés et pour l’un d’eux embarqué et menotté. A ce jour on ne sait toujours pas si Sarkozy était là en tant que ministre de l’intérieur ou candidat à la présidentielle venu rendre visite aux édiles UMP de la ville.

"Plus de 300 policiers harnachés pour "le combat de rue" ont protégé (mais contre qui ?) le déjeuner de N. Sarkozy dans une brasserie chic des bords de l’Odet..."