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Vente de Rafale au Brésil : l’enjeu déterminant des transferts de technologie

Publié le 7 septembre 2009

Libération - 06/09/2009 - Le président Nicolas Sarkozy se rend ce soir au Brésil pour une visite officielle de très courte durée (à peine vingt-et-une heures) mais très importante pour l’industrie française de l’armement. Le chef de l’Etat doit participer demain lundi aux cérémonies de la fête nationale, qui commémore le 187 ème anniversaire de l’indépendance ce qui était alors l’Empire du Brésil. Il s’agit de la quatrième rencontre entre Nicolas Sarkozy et Lula en un an, et la deuxième visite du président français dans ce pays.

Grand dossier sur la table, celui de la vente du Rafale. Le Brésil envisage de renouveler sa flotte d’avions de combat. Trois concurrents sont en lice : Boeing avec le F-18, le suédois Saab avec son Gripen et Dassault-Aviation qui propose le Rafale. Le contrat porte sur une première tranche de 36 avions.

La France a la préférence du Brésil et Lula vient de reconnaitre que "les discussions sont très avancées". Le contrat sera-t-il signé lors de la visite de Nicolas Sarkozy ? La plus grande prudence est de mise, mais -sauf coup de théâtre - il est probable qu’un nouveau pas important soit franchi ce soir ou demain, la signature n’intervenant que plus tard.

Outre les qualités de l’avion (mais ses deux concurrents n’en manquent pas non plus), c’est la question des transferts de technologie qui est au coeur des discussions. Le président Lula a ainsi parlé d’un "avantage comparatif exceptionnel" en faveur de la France. Le Brésil entend se doter d’une industrie nationale de l’armement de haut niveau et possède un constructeur national avec Embraer (dont Dassault est actionnaire minoritaire). "Tout le monde sait que l’une des exigences du le Brésil, c’est d’avoir accès à la technologie. Nous ne pouvons pas acheter un avion de chasse dont on ne détiendrait pas la technologie" explique le président brésilien dans une interview à TV5/RFI. Or, la France accepte de transferer sa technologie au Brésil "à un niveau sans précédent" explique l’Elysée. L’avion serait d’ailleurs construit au Brésil et non dans l’usine Dassault de Mérignac (Gironde).

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