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Le génocide silencieux venu d’Amérique par Mohammad Daud Miraki, Ma, Ma, PhD Publié le 24 juin 2004 Directeur de l’Afghan Depleted Uranium and Recovery Fund. E-mail : Mdmiraki@ameritech.net Traduit de l’anglais par Pascale Barthélemy, avec l’aide de Lisbeth von der Valk*, et reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur. Edité par l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN) Les faits rapportés ci-après semblent suffisamment graves pour mériter une large diffusion. L’auteur est seul responsable du titre qu’il a donné à son étude. En français, le terme « génocide » présuppose une volonté consciente, délibérée, de détruire physiquement tout un peuple. Il ne semble pas que ce soit le cas de l’Opération « Liberté Durable ». Elle manifeste plutôt de la part des dirigeants américains et du Pentagone un mépris complet pour les effets humains et environnementaux de leurs entreprises guerrières, avec notamment l’utilisation d’armes radioactives, en Afghanistan comme en Irak (« guerre du Golfe » en 1991 ; guerre de 2003) ou ailleurs (ex-Yougoslavie, Kosovo). Leurs propres troupes en sont d’ailleurs victimes. A ce titre, ils mériteraient d’être poursuivis pour crimes contre l’humanité. Avant, pendant, après la guerre de 2003 contre l’Irak, l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire a dénoncé l’emploi de telles armes et a écrit au Président de la République française et au Premier ministre pour leur demander d’intervenir en ce sens. Ils n’ont pas répondu. Pour en finir avec ces horreurs, il faut exiger l’interdiction universelle des armes radioactives, la France devant montrer l’exemple en renonçant sans conditions à produire, stocker, vendre ou utiliser les armes dites « à Uranium Appauvri » -qui mériteraient plutôt d’être appelées « à Uranium Aggravé ». Nous invitons les lecteurs à signer la pétition lancée par ACDN et le Réseau « Sortir du Nucléaire » et disponible sur le site http://acdn.france.free.fr *Note des traductrices : Cette traduction n’est pas le fait de professionnelles, ni en traduction, ni -encore moins !- en armement, certaines expressions concernant l’armement ont d’ailleurs été laissées ”telles que” en anglais, faute de pouvoir proposer l’équivalent français. L’essentiel est que les informations contenues dans cet article soient le plus largement diffusées. Le texte nous a été transmis sans les photos. Résumé : L’auteur de cet article, à l’aide de témoignages, de reportages, de résultats d’enquêtes effectuées sur le terrain, et de données fournies par les brevets d’armements américains, montre l’ampleur et la gravité des problèmes de santé en Afghanistan suite à l’intervention des États-Unis et de l’OTAN en 2001-2002 et démontre comment ces problèmes sont dus à l’utilisation d’uranium appauvri ou non appauvri pour fabriquer les bombes qui se sont déversées sur ce pays, le polluant et le rendant mortifère pour ses habitants présents et à venir. Il s’agit selon lui d’un véritable génocide perpétré avec des Armes de Destruction Massive par ceux-là mêmes qui disent les rechercher chez leurs adversaires. « Après que les Américains aient détruit notre village et tué nombre d’entre nous, nous avons aussi perdu nos maisons et n’avons rien à manger. Mais nous aurions supporté ces misères, nous les aurions même acceptées, si les Américains ne nous avaient pas tous condamnés à mort. Quand j’ai vu mon petit-fils malformé, j’ai réalisé que mes espoirs en l’avenir avaient disparu pour de bon, pire que le désespoir né de la barbarie russe, même si à cette époque, j’ai perdu mon fils aîné, Shafiqullah. Mais cette fois, je sais que nous faisons partie du génocide invisible que nous ont infligé les Américains, une mort silencieuse à laquelle - je le sais - nous n’échapperons pas. » (Jooma Khan de la province de Laghman, mars 2003) Les paroles citées en exergue ont été prononcées par un grand-père afghan accablé de chagrin qui a vu disparaître sa propre famille et celle d’autres à cause des États-Unis d’Amérique et de leurs alliés. Un autre Afghan, qui s’est aussi vu mourir, a dit : « J’ai réalisé cette mort lente, mais certaine, quand j’ai vu du sang dans mon urine et que j’ai ressenti une douleur de plus en plus intense au rein ainsi que des problèmes respiratoires que je n’avais jamais eus avant. De nombreux membres de ma famille ont commencé à se plaindre de troubles mentaux, des femmes enceintes faisaient des fausses-couches, tandis que d’autres accouchaient d’enfants malformés. » (Akbar Khan de la province de Paktika, février 2003) L’accomplissement de cette mise à mort continuelle se perpétue chaque jour qui passe. Tous les jours, les gens voient la mort silencieuse frapper leur famille et leurs amis, désespérés et terrifiés à l’idée de prochaines funérailles. Ce meurtre sans distinction du peuple afghan continue, alors que ceux dont l’argent a payé, par les impôts, ces armes monstrueuses et provoqué ce génocide, font comme si tout allait bien. Les horribles images de ceux en train de mourir - dont les corps ne correspondent pas à leur âge car ils ont ingéré tant de poussière d’uranium que cela a eu un impact sur la morphologie de leur corps - demeure dans les mémoires de ceux qui sont encore vivants et en train d’attendre leur tour dans la peur. Les femmes enceintes ont peur d’accoucher, horrifiées de voir surgir une monstruosité à la place d’un enfant sain. Tel est l’héritage de la « libération » par les États-Unis, un meurtre sans distinction du faible et du sans arme qui n’a aucun moyen de se défendre. En fait, il n’y a pas de moyen défensif contre de telles Armes de Destruction Massive car ces particules meurtrières d’oxyde d’uranium - la poussière formée après que l’uranium soit pulvérisé en touchant une cible - demeurent dans le sol et l’eau et recouvrent la surface de la végétation pour des générations à venir. Quand une bombe américaine ou une bombe de l’un de ses alliés touchait un village afghan ou une ville, la terre et son peuple devenaient une partie de cet héritage implacable de mort silencieuse. Cette condamnation à mort est différente de toute autre car, avec ce type de condamnation à mort, le peuple tout entier, la terre et les générations futures sont promis à un génocide inéluctable. La tragédie qui rend cet état de choses si redoutable, c’est cette menace inévitable et invisible qui vise chacun sans distinction. Qui plus est, la menace est devenue endémique, elle atteint la fibre de l’existence, elle a contaminé la terre, l’eau et ses habitants. En fait, quand Bush Jr a dit « On va les débusquer », il a réalisé sa promesse, faisant de la vie une réalité hors d’atteinte pour ceux qui ne sont pas encore nés et une réalité insoutenable pour les vivants, condamnant le peuple afghan et ses générations futures à une mort déterminée à l’avance. La véritable ampleur de ce désastre se déploie avec le temps. Si l’on en juge par les révélations continuelles au sujet de la quantité et des types d’armes utilisées en Afghanistan, le pire ne s’est pas encore concrétisé. Chaque jour, des hélicoptères de combat AC-130, des A-10 et des B-52 bombardent des villages et des villes afghanes à chaque fois qu’une unité de troupes américaines rencontre une résistance. Par conséquent, ce n’est pas seulement cette mort perpétuelle qui s’accomplit mais en plus, chaque salve d’uranium appauvri ne fait que précipiter davantage le peuple afghan vers son tombeau. L’usage d’un grand nombre de munitions et d’armements largués par les avions américains a provoqué une vague de problèmes divers de santé dès 2002. Le schéma est différent de celui expérimenté par les Irakiens pour la première guerre du Golfe où cela a mis des années pour que soient mis en évidence un grand nombre de naissances anormales, de malformations et d’autres problèmes de santé. Ceci souligne bien l’énorme quantité d’armes à uranium utilisées en Afghanistan, un fait illustré par de nombreux chercheurs dans le monde, notamment par Dai Williams en Angleterre, et par le Dr Durakovic de l’Uranium Medical Research Center au Canada, par le Dr Marc Herald aux États-Unis, entre autres. En outre, plusieurs journaux et medias internationaux, notamment Le Monde diplomatique, le Guardian, le Frontier Post, la BBC, le CBC, Al Jazeera, entre autres, ont rendu compte des types de systèmes d’arme utilisés contre les cibles afghanes - villages, villes et réseaux de grottes dans les montagnes. D’après la BBC (10 avril 2002), plus de 6600 bombes JDAM [Joint direct attack munitions], ont été larguées sur l’Afghanistan. En octobre 2002, le Boston Globe écrivait : « Contrairement aux armes anciennes, la nouvelle génération progresse vers sa cible grâce à des avancées technologiques telles que les données target-elevation et les signaux satellites. Le JDAM a déjà fait ses preuves en Afghanistan. En février 2002, l ‘armée avait largué 6600 JDAM, d’après les estimations des experts, un si grand nombre que les stocks s’étaient presque épuisés et que les fonctionnaires avaient dû faire des pieds et des mains pour obtenir davantage de production d’une usine du Missouri. » En octobre 2002, premier anniversaire de l’invasion américaine en Afghanistan, plus de 10 000 tonnes de bombes avaient été larguées sur le sol afghan (Socialist Worker Online, 11 octobre 2002). Imaginez l’ampleur du carnage et la contamination causée par une telle barbarie. Cependant, un autre article de Kate Randall en décembre 2001 avançait le nombre de 12 000 bombes américaines : « Depuis que les États-Unis ont lancé la guerre en Afghanistan, le 7 octobre, plus de 12 000 bombes ont été larguées sur le pays. Selon le Pentagone, à peu près 60% de ces bombes ont été guidées avec précision par satellite ou avec la technologie laser. Cependant, beaucoup de ces bombes, larguées par des B-52 et d’autres avions depuis des dizaines de milliers de pieds d’altitude, ont été déviées et ont touché des cibles civiles. » (WSWS, 29 décembre 2001) Dans un autre article, un an après le 11 septembre 2001, Matt Kelley de Associated Press a établi les statistiques des munitions américaines de la manière suivante : « Les avions américains et alliés ont opéré plus de 21 000 vols au-dessus de l’Afghanistan, larguant plus de 20 000 bombes. À peu près 60% de l’artillerie larguée sur l’Afghanistan a été guidée avec précision, le plus haut pourcentage dans tout conflit. » De même, le Guardian du 10 avril 2002 écrivait : « Plus de 20 000 armes - allant des missiles de croisière aux bombes à air et fuel lourd - ont été larguées sur le pays pendant les six derniers mois. Les pilotes américains ont largué plus de 6600 JDAM, les bombes guidées par satellite. Un quart des bombes et missiles largués par les Américains sur l’Afghanistan a pu manquer sa cible. » Les nouvelles générations d’armes à tête durcie dont les ogives sont faites de métal lourd ont contribué à une grave contamination de la terre, de l’eau et de toute la population. L’information délivrée par les brevets de beaucoup de ces armements indique l’usage de métal lourd - uranium appauvri, uranium non appauvri et tungstène, ce dernier n’étant probablement pas utilisé car il coûte plus cher et est difficile à produire, l’uranium appauvri étant, lui, abondant. L’industrie mondiale de l’uranium dispose de plus d’un million de tonnes d’uranium appauvri. Le tungstène est également difficile à produire parce qu’il est 1,75 fois plus dur que l’uranium et qu’il a un point de fusion plus haut (1132°Celsius pour l’uranium, 3422° Celsius pour le tungstène). De plus, l’uranium appauvri est aussi efficace comme moyen incendiaire car il brûle intensément à l’air. Comme arme incendiaire, il pourrait mettre le feu à des munitions à l’intérieur de tanks, brûler des armes souterraines et des réserves de fuel et servirait efficacement à détruire des agents chimiques et biologiques stockés sous terre. Le fait que l’uranium, appauvri ou non, convienne parfaitement, est encore renforcé par les déclarations de l’Uranium Medical Research Center (UMRC) : « D’après le propre avis du Département de la Défense, le métal ayant les meilleures performances pour convenir à ces usages militaires est l’uranium et les alliages d’uranium. Le titane et le tungstène ne conviennent pas comme alliage de base pour ces fonctions. L’uranium (qu’il soit non appauvri ou appauvri) offre des caractéristiques structurelles uniques et la chimie la plus adaptée pour abattre des cibles en bunkers profonds, de multiples types de cibles in area denial munitions, et pour pénétrer de la céramique composite et des cibles blindées de métal. » « L’uranium peut être usiné de manière à être « auto-aiguisant », de telle sorte que, quand il frappe une cible, il conserve son point perforant tandis que le métal érode son ogive (ce qui ne serait pas le cas pour le titane et le tungstène). La structure de la molécule d’uranium peut être modifiée, en utilisant des technologies métallurgiques et des « nanotechnologies » pour fournir une série spécifique de caractéristiques balistiques, y compris des effets cinétiques, thermiques, pyrophoriques, des effets de métal liquide et de haute-pression/chaleur-intense, des effets de plasma. L’uranium est un métal facilement disponible, peu coûteux à la production et qui existe en abondance dans les réserves du Département de l’Energie, du Département de la Défense et de ses fournisseurs en armes. » Sur la base de ces caractéristiques militaires positives, y compris son bas coût, il est logique d’utiliser de l’uranium plutôt que du tungstène. Dans cet esprit, les informations délivrées par les brevets éclaireraient davantage sur la composition de ces munitions à base d’uranium appauvri (voir Annexe 2). Depuis 1997, les États-Unis ont modifié et amélioré leurs armements, renforçant le pouvoir pénétrant de ceux-ci en utilisant du métal lourd ainsi que le montre la citation suivante : « Depuis 1997, les États-Unis ont modifié et amélioré leurs missiles et leurs bombes intelligentes. Les prototypes de ces bombes ont été testés dans les montagnes du Kosovo en 1999, mais une gamme beaucoup plus large a été testée en Afghanistan. L’amélioration consiste à remplacer l’ogive conventionnelle par une autre réalisée en métal lourd, dense. En calculant le volume et le poids de ce mystérieux métal, on est amené vers deux solutions possibles : c’est soit du tungstène, soit de l’uranium appauvri. » Le Monde diplomatique, mars 2002 « Les charges explosives en uranium appauvri dans les systèmes de bombes guidées utilisés en Afghanistan peuvent peser jusqu’à une tonne et demie (comme dans le Buster Bunker de Raytheon-GBU-28). » Le Monde, mars 2002 L’utilisation des nouvelles générations d’armes a aussi été confirmée par l’Uranium Medical Research Center (UMRC) : « La recherche indépendante et la documentation disponible pour le public sur les programmes de développement des armes de l’OTAN et des États-Unis faisaient allusion ou mentionnaient directement le fait que les programmes de développement d’armes à uranium non-fissile (nucléaire non thermique) (incluant l’uranium appauvri) étaient toujours en cours. Parmi les sources : des laboratoires de recherche militaire et des programmes de recherche et de développement sous-traités, le programme américain Science Based Stockpile Stewardship, la Federation of American Scientists, des rapports de vétérans, les rapports annuels et des publicités des fournisseurs d’armes indépendants. Les avertissement en matière de santé militaire américaine pour le personnel participant à l’Operating Enduring Freedom (Opération Paix durable) indiquent la présence de contaminants radiologiques et recommandent aux troupes de prendre des mesures de protection. Le personnel de l’OEF pour le ciblage, les Forces Spéciales et les équipes après-bombardement et inspection des sites ont reçu des consignes de protection radioactive, des détecteurs de radiation et des équipements de protection avant et depuis leur entrée en Afghanistan. » Il poursuit : « Le projet américain DBHT (Deeply Buried Hard Target, Cible Dure Profondément Enterrée) avait pour but de développer des armes pour détruire des stocks ou des équipements de fabrication d’armes biologiques, nucléaires et chimiques dans les pays terroristes ; de plus, le Plan Militaire Stratégique des Etats-Unis (US Strategic Military Plan) et la Nouvelle Posture Nucléaire des États-Unis (US Nuclear Posture Review) expriment l’intention d’utiliser de nouvelles sortes d’armes en Afghanistan et dans d’autres Etats. On savait que ce programme allait accélérer le développement d’armes et leur expérimentation pour que celles-ci soient prêtes pour une possible incursion en Irak. La Maison Blanche et le Département de la Défense parlaient fréquemment du développement et de l’utilisation de la fission, de la fission à bas-rendement et de la non-fission, de destructeurs sismiques de bunker et de souterrain. Ces armes, par définition, exigent un lest lourd, des revêtements de diamètre étroit qui peuvent pénétrer profondément dans la terre ou à travers des cibles militaires extra-renforcées, suffisamment résistants pour supporter des impacts à grande vitesse avant d’atteindre la profondeur où elles exploseront. L’Uranium Medical Resarch Center révèle les différences de ces armes par rapport à celles de la première Guerre du Golfe : « Ces nouvelles générations d’armes et de cibles pour lesquelles ces armes sont conçues imposent des caractéristiques et des fonctions spécifiques. Elles sont conçues pour être « auto-forgeantes » et capables de passer et de frapper à travers des cibles à couches multiples, extra-renforcées et endurcies. Elles doivent être capables de venir à bout de 14 à 20 pieds de béton lourd renforcé. À la différence des pénétrateurs anti-blindage en uranium appauvri de la Guerre du Golfe, ces nouvelles ogives seraient utilisées en conjonction avec de hautes charges explosives ou des charges formées à haute-pression et des détonateurs à retardement. » En plus des bombes et des fusées, la force aérienne américaine repose en grande partie sur les hélicoptères de combat AC-130 équipés avec le canon Gatling GAU-12 de 25 mm (1800 coups par minute) à munitions à l’uranium appauvri, aggravant encore la contamination de l’environnement et la misère du peuple de l’Afghanistan. En outre, les forces terrestres américaines reposent en grande partie sur le « tueur de tank » A-10 qui utilise des munitions à uranium appauvri de 30 mm. Ces deux systèmes d’armes contribuent à la trame quotidienne de la misère du peuple. Ce désastre va hanter les enfants, les femmes et les hommes afghans pour les générations à venir. Le Dr. Michael H. Repacholi de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) témoigne : « L’uranium appauvri est diffusé par les armes à feu sous la forme de petites particules qui peuvent être inhalées, ingérées ou qui demeurent dans l’environnement. » Il ajoute aussi : « Les enfants, plutôt que les adultes, doivent être considérés comme courant le plus de risques d’exposition à l’uranium appauvri au moment du retour à la vie normale à l’intérieur d’une zone de conflit par la contamination de la nourriture et de l’eau, puisque les activités typiques de cet âge pendant lequel l’enfant porte la main à la bouche par curiosité peuvent mener à une forte ingestion d’uranium appauvri à partir du sol contaminé » (Le Laissez Faire City Times, vol. 5, n° 44, 29 octobre 2001). Au briefing du Département de la Défense, le Dr. Ross Anthoni a tenu les propos suivants à propos de l’uranium appauvri : « Le rein est la partie la plus sensible. » (Le Laissez Faire City Times, vol. 5, n° 44, 29 octobre 2001). Steve Fetter et Frank von Hippel ont écrit dans le Bulletin of the Atomic Scientists (1999) : « Les doses de radiation pour les soldats ayant incorporé des fragments d’uranium appauvri peuvent être gênantes. Le sol au-dessus duquel les fumées d’incendie contaminées par l’uranium appauvri ont passé sera recouvert d’une fine couche de poussière d’uranium appauvri, dont une partie sera ensuite soulevée par le vent ou l’activité humaine... Les munitions peuvent déposer une couche de poussière [d’uranium appauvri] sur des récoltes qui pourront être mangées directement par les humains ou par des animaux ensuite mangés par les humains... Cependant, des estimations approximatives suggèrent que le risque de cancer dû à la consommation de produit contaminé est moindre que celui du cancer dû à l’inhalation. » Ce qui se traduit par plus de malformations, de maladies et de morts pour les Afghans. Ainsi que je l’ai également affirmé dans mon rapport précédent (http.//www.rense.com/general35.perp.htm), cela a mis à peu près 5 ans pour que différentes malformations apparaissent après la première Guerre du Golfe ; en Afghanistan, cependant, les gens ont commencé à se plaindre de différents problèmes de santé dans les semaines qui ont suivi le bombardement initial. Ce qui signifie une seule chose : la quantité d’armes à uranium utilisée en Afghanistan est beaucoup plus grande qu’en Irak durant la première Guerre du Golfe. Ce fait est renforcé par les informations selon lesquelles, dans les premiers mois du bombardement, plus de 6000 JDAM/bombes intelligentes ont été déversées sur l’Afghanistan, l’ampleur de la contamination à l’uranium atteignant ainsi un niveau beaucoup plus haut qu’en Irak durant la Première Guerre du Golfe. L’apparition d’un très grand nombre de problèmes de santé a suscité la curiosité et l’inquiétude à propos de l’usage de l’uranium appauvri parmi les scientifiques du monde entier. La première enquête scientifique a été menée par l’Uranium Medical Research Center (UMRC) ; elle a consisté en deux voyages consécutifs à Jalal Abad et à Kaboul. Les conclusions préliminaires des équipes de recherche de l’UMRC disaient : « Les mesures radiologiques des concentrations d’uranium dans les échantillons d’urines de civils afghans indiquent des niveaux anormalement hauts d’uranium appauvri. Les mesures radiologiques de civils afghans indiquent des concentrations d’uranium (en nanogrammes par litre d’urine en 24 heures) de quatre à vingt fois supérieures à celles des populations normales. » « Les taux isotopiques d’uranium contaminant mesurés chez les civils afghans [étudiés] montrent que ce n’est pas de l’uranium appauvri. Les isotopes d’uranium trouvés dans l’urine des civils afghans sont ceux de l’uranium non appauvri (UNA). » « L’UMRC recherchait les origines possibles de cette contamination. Les résultats préliminaires de l’analyse radiologique de l’urine sont corroborés par les mesures radiologiques des débris et des échantillons de fragments d’armes des sites-cibles et des cratères de bombes de l’OEF (Operating Enduring Freedom). » « L’équipe de terrain de l’Uranium Medical Research Center a trouvé plusieurs centaines de civils ayant des symptômes aigus et d’autres, développant apparemment des symptômes chroniques de contamination interne à l’uranium (incluant des problèmes congénitaux chez les nouveaux-nés). Il a été établi que le début des symptômes chez tous les sujets coïncide avec les dates du bombardement et que ces symptômes n’étaient pas présents avant le bombardement. » « Les mesures radiologiques des échantillons d’urine de n’importe quelle population identifient - c’est une pratique standard - la quantité de chacun des trois isotopes se trouvant dans la nature (U234,235,238). Les quantités de ces isotopes sont mesurées comme une fraction de l’uranium relâché dans un échantillon de 24 heures d’urine. Les taux isotopiques d’uranium de l’urine prélevée en Afghanistan portent la marque infaillible de l’uranium non appauvri. Il ne révèle pas le taux isotopique de l’uranium appauvri. L’uranium appauvri et l’uranium non appauvri sont deux sortes d’uranium. L’Uranium Medical Research Center signale les signatures isotopiques de l’uranium trouvées dans l’urine des civils afghans. » (Données préliminaires de l’UMRC sur l’Afghanistan et l’OEF, http://www.umrc.net/afghanistanOEF.asp) L’équipe de l’Uranium Medical Research Center écrit ceci à propos de l’uranium non appauvri : « En fait, l’uranium non appauvri, si ce n’est pas du minerai d’uranium, est de l’uranium pur prélevé du stock lors de la phase d’enrichissement soit du combustible, soit des cycles de développement des armes ; il est beaucoup moins cher par tonne que l’uranium appauvri. La diffusion gazeuse et la centrifugation de l’uranium pour l’enrichir exigent tant de puissance électrique qu’il a fallu construire des réacteurs d’énergie rien que pour permettre le processus d’enrichissement. Ce sont des technologies coûteuses à mettre en œuvre et à amortir. L’uranium appauvri étant le sous-produit de l’enrichissement, il est, par définition, beaucoup plus cher par tonne puisqu’il est élaboré lors de la phase d’enrichissement. » * * Note d’ACDN : Une fois extrait du minerai d’uranium -seul uranium naturel- l’uranium traité industriellement dès son extraction et abusivement qualifié encore de « naturel » est devenu de l’uranium métal, qui comprend trois isotopes : U238 (présent à 97,3%), U235 (présent à 0,7 %), et des traces d’U234 (0,005 %). L’U235 est le seul isotope de l’uranium à être fissile. Il intéresse pour cette raison l’industrie nucléaire qui l’utilise comme “ combustible ” dans le cœur des centrales, à un taux de concentration habituel de 3,5%. Cela nécessite donc d’ « enrichir » en U235 le métal uranium initial, c’est-à-dire d’en augmenter la proportion dans la seul partie qui sera exploitée. Ce procédé d’« enrichissement » a d’abord été mis au point par les militaires pour fabriquer des bombes à uranium, dont l’U235 est d’ordinaire concentré à 90 % ou plus (uranium dit « de qualité militaire »). L’explosion par « réaction en chaîne » non contrôlée peut également être obtenue avec du plutonium. Ce corps artificiel se crée à partir de l’U238 soumis au bombardement neutronique, notamment dans le cœur des centrales nucléaires. La bombe de Nagasaki (9 août 1945) était au plutonium, de même que la première bombe essayée avec succès dans le désert du Nouveau Mexique (16 juillet 1945) ; la bombe de Hiroshima (6 août 1945) était à l’uranium, et il n’avait pas été nécessaire d’en faire l’essai. Les deux voies peuvent actuellement être suivies et profiter l’une comme l’autre des installations nucléaires civiles. En effet, le processus dit d’ « enrichissement » (en U235) est techniquement le même pour un usage militaire que pour un usage civil (d’où la possibilité pour un pays de détourner à des fins militaires une usine d’enrichissement acquise pour un usage industriel) ; il est seulement poursuivi beaucoup plus longtemps. Il est progressif ; à chaque étape, on obtient d’un côté une masse d’uranium enrichi, et d’un autre côté des masses croissantes d’uranium appauvri (appauvri en U235, mais enrichi en U238). Le processus consomme énormément d’énergie et coûte fort cher. C’est ce qui fait dire à l’UMRC que l’uranium avant d’être enrichi “coûte beaucoup moins cher par tonne que l’uranium appauvri ”. Mais le Département de l’Energie américain, aujourd’hui chargé de gérer les stocks d’Uranium dit “ Appauvri ”, disposerait de quelque 700 000 tonnes d’UA dont il ne sait que faire. N’ayant pas d’emploi industriel, cet UA est un déchet sans valeur commerciale. Son “ recyclage ” dans les têtes de missiles et autres munitions représente donc “ une bonne affaire ”. C’est ce que dit le Pentagone lui-même. Ajoutons qu’une deuxième sorte d’UA peut être (et a été) utilisée dans ces armes : l’UA résultant de l’enrichissement des combustibles usés des centrales, préalablement "retraités" ; elle est d’autant plus dangereuse pour la santé et l’environnement qu’elle contient d’autres nucléides que l’U238, parmi lesquels le plutonium. Après avoir prélevé des échantillons d’urine et des échantillons de sol sur des sites d’explosions dans les environs de Kaboul, de Jala Abad et ailleurs, l’Uranium Medical Research Center a mené à bien les analyses scientifiques de ces échantillons et a publié ses conclusions (http://www.umrc.net/AfghanistanOEF.asp) le 21 mai 2003 : Les découvertes récentes de l’Uranium Medical Research Center (mai 2003) révèlent l’ampleur de la contamination humaine et environnementale parmi les civils afghans, corroborant les découvertes de novembre 2002 à Jala Abad. Région de Jala Abad : De nouveaux taux de référence fondés sur une série récente de prélèvements et de contrôles a revu à la hausse les résultats de Jala Abad pour atteindre des valeurs d’uranium jusqu’à 45 fois la normale. De nouvelles études de bio-essais identifient la contamination interne à l’uranium autour de Spin Gar (Tora Bora) et dans la ville de Kabul jusqu’à 200 fois le niveau de référence d’une population non exposée. L’eau en surface, dans les champs de riz et les bassins hydrographiques adjacents et environnant les sites bombardés ont de hautes valeurs d’uranium, jusqu’à 27 fois la normale. Les mesures basses mais cependant peu concluantes d’U236 ont été identifiées par le laboratoire dans certains échantillons d’urine ; une recherche plus approfondie est en cours pour déterminer les origines métallurgiques de l’uranium en prenant en considération l’“uranium naturel commercial” [les guillemets sont de l’auteur] contenant des produits recyclés du combustible consommé par les réacteurs. Les analyses des sols et des débris prélevés à l’intérieur des cratères de bombes de l’Operation Liberté Durable et des sites ciblés ont des valeurs d’uranium allant de 3 à 6 fois la normale. Les surfaces des sols autour des sites d’explosion et sous le vent à partir des points d’impact atteignent près de 3 fois les niveaux de référence. Les données de terrain et de laboratoire montrent que les échantillons avec des niveaux élevés d’uranium, les problèmes de santé pour les civils et les cas connus d’expositions aux radiations coïncident dans le temps et l’espace avec le déploiement de l’Operation Liberté Durable. Conformément aux découvertes de l’Uranium Medical Research Center, j’ai [Dai Miraki, l’auteur de cet article, NDT] envoyé deux groupes d’enquêteurs de terrain pour passer au peigne fin l’est, le sud-est de l’Afghanistan et Kabul pour observer les effets de l’uranium sur les populations locales ; ils ont constaté un grand nombre de situations terrifiantes. Ils ont examiné de larges parties de l’Afghanistan mais la plus grande ampleur de la contamination se situe dans les régions dominées par les Pashtuns, à l’est, au sud-est, au sud et au sud-ouest de l’Afghanistan. Plusieurs milliers de tonnes d’uranium non appauvri et d’uranium appauvri (essentiellement à partir des bombes A-10 et AC-130 Gatling) ont été utilisées par les Américains et leurs alliés contre le peuple sans défense de l’Afghanistan. Le gros de la contamination se situe à Tora Bora, Bagram, la ligne de front au nord de Kabul, Shaikoot, Paktia, Paktika, Mazar-e-Sharif, et le front de Kundoz (les enquêteurs de terrain). Données collectées par les enquêteurs de terrain : Suite à la contamination, les nouveaux-nés ont des malformations physiques et ceux qui n’ont pas de malformation physique souffrent de retard mental. Ces situations ont été relevées à Paktia, Nanagrhar, Bagram, Mazar-e-Sharif et Kundoz. Comme dans mon rapport précédent, l’équipe d’enquête a relevé à nouveau que lors des bombardements sur les fronts de Tora-Bora, Shaikoot et Bagram, un grand nombre d’armes et de fusils de défense aérienne avaient fondu. Pendant les bombardements sur les fronts de Tora-Bora, Bagram, Kundoz et Mazar-e-Sharif, de nombreux soldats talibans ont été vus saignant de la bouche et des oreilles. Les soldats talibans qui sont revenus entre temps dans leurs villages respectifs ont commencé à vomir du sang et avaient du sang dans les selles. Beaucoup sont morts à la suite de cela. Pendant les bombardements du village de Kuram, dans le district de Surkhrod de Nangarhar, le village a été complètement détruit et beaucoup de gens ont été tués sans avoir de blessures physiques. Après le bombardement dans le Khost, les agents de santé publique ont relevé des lésions à la peau. Ceux qui ont développé ces lésions de la peau sont morts après avoir vu leur état se dégrader. Dans le district de Pachir Wa Agam près de la région visée de Tora Bora, les femmes ont commencé à souffrir d’une maladie mortelle. Plusieurs mois après le bombardement, les femmes de la région se mettaient en colère pour rien et leur colère tournait en rage, ce qui avait pour conséquence de les faire s’évanouir, puis de les faire mourir (Enquêteurs de terrain du Afghan Depleted Uranium and Recovery Fund) Mon équipe a également relevé que de nombreux enfants sont nés sans bras, sans yeux ou avec des tumeurs protubérantes sortant de leur bouche ou de leurs yeux. Les témoignages et les photos qui suivent -prises en Irak - sont utilisées ici pour montrer les conditions identiques dont souffrent les victimes afghanes, elles montrent les conditions horribles dont souffrent les enfants en Afghanistan, comme ceux d’Irak. [Cette traduction ne comporte pas les photos] Le père d’un de ces enfants à Paktia a dit à propos de son enfant : « Quand j’ai vu mon petit garçon avec ces tumeurs rouges monstrueuses, j’ai pensé en moi-même : pourquoi est-ce difficile pour les Américains de comprendre pourquoi ils sont haïs dans notre pays ? Si je faisais cela à un enfant d’une famille américaine, cette famille aurait le droit de m’arracher les yeux. Je veux dire aux Américains qu’ils adorent vivre leurs vies de luxe au dépens de notre extermination. » (Assadullah, février 2003) Le père de l’une des victimes de Kundoz dont la femme a accouché d’un enfant malformé qui ressemblait à peine à un enfant a dit ceci à notre équipe d’enquête à Kabul : « Ma femme était enceinte et nous attendions avec joie le moment de voir notre second enfant. Le jour de la naissance, ma femme s’est sentie bizarre, disant qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle avait mal à l’abdomen. Quand le bébé est né, c’était à peine un humain. C’est comme si on avait battu un bébé, puis recouvert son corps de floors [planches ?]. Mon pauvre enfant était comme si quelqu’un l’avait roulé dans un panier de floors [planches ?]. Quand ma femme a vu le bébé, elle s’est évanouie et elle est morte en 5 jours. » (Zar Ghoon, décembre 2002) Un homme de Tora Bora a perdu le contrôle de ses émotions en parlant avec un de nos volontaires de terrain, il a hurlé, posé une question et continué : « Que veulent de plus les Américains ? Ils nous ont tués, ils ont transformé nos nouveaux-nés en d’horribles montres, ils ont transformé nos terres en cimetières et ont détruit nos maisons. En plus de tout cela, leurs avions volent au-dessus de nous en déversant leurs balles. Nous n’avons rien à perdre ; nous les combattrons de la même façon que nous avons combattu le monstre précédent [l’ex-URSS]. » (Sa’yed Gharib, avril 2003) La plupart des personnes qui ont développé différents problèmes de santé sont mortes ; d’autres souffrent de maladies telles que maladies de reins, insuffisance rénale, troubles mentaux, perte d’immunité et articulations douloureuses. Je veux conclure cet article avec la citation suivante d’une des victimes du bombardement américain : « Dites à l’Amérique que nous ne sommes pas des idiots. Vos paroles et vos actions sont celles du diable. Nous n’avons pas des avions comme les vôtres, mais nous avons une chose que vous n’avez pas : des principes et de la moralité. Nous ne ferons jamais à des enfants américains quelque chose qui soit similaire, même de loin, à ce que les Américains ont fait à nos enfants et à nos familles. Ils peuvent gagner certains combats, mais nous avons déjà gagné la grande bataille, celle sur le terrain moral. » (Nurullah Omar-Khai, mars 2003) Mohammed Daud Miraki, MA, MA, PhD Directeur de l’Afghan Depleted Uranium and Recovery Fund mailto: Mdmiraki@ameritech.net Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN) 31 Rue du Cormier 17 100 -Saintes Annexe 1 Les armements suivants ont été déployés pour bombarder le plus pauvre pays du monde, l’Afghanistan : Bombes intelligentes Missiles guidés Sous-munitions GBU-15 (Y) AGM-86D CALCM (Y) BLU-97B cluster bomb (Y) GBU-24 (Y) AGM-130 (Y) GBU-27 (Y) AGM-142 Hav Nap (Y) GBU-28 B/B (Y) AGM-154C JSOW 154 GBU-31 JDAM (Y) AGM-158 JASSM (P) GBU-32 JDAM (Y) BGM-109 Tactical Tomahawk (P) GBU-37 B/B (Y) Storm Shadox / SCLAP (P) SSB (P) (Y) = utilisation confirmée (P) = prototype dont on pense qu’il a été testé Annexe 2 Les extraits suivants proviennent des travaux d’un chercheur indépendant renommé, Dai Williams (http://www.eoslifework.co.uk) : « Le brevet 6389977 (Bombe aéroportée à enveloppe [shrouded]) dit clairement que l’uranium appauvri est un choix possible dans la conception des bombes guidées à cible dure très largement utilisées en Afghanistan - versions mises à jour des ogives pour cible dure de 2000 livres BLU-109/B avec le pénétrateur avancé AUP-116. Ceux-ci incluent des versions des GBU-15, 24 et 31 et du AGM-130C. » À la lumière des avantages de l’uranium par rapport au tungstène, la recherche dans la liste suivante de brevets américains permet de lever tout doute sur la composition meurtrière de ces armes qui ont fait de l’Afghanistan une terre désolée inhabitable. Les extraits de la liste suivante sont présentés par Dai Williams et peuvent se trouver dans le site web suivant : http://www.eoslifework.co.uk/u23.htm#Uspatreport. Liste A : Brevets américains ayant des références directes à l’uranium ou à l’uranium appauvri Brevet N° 4 638 737 Date : 28 juin 1985 Titre et extraits des spécifications du brevet Missile capable d’atteindre un blindé en action comme exposé dans la déclaration 3 où il est dit que l’ogive principale est faite de métal lourd sélectionné à partir du carbure de tungstène et du minerai d’uranium ; ces ogives de calibre inférieur sont des ogives utilisant de préférence l’énergie cinétique, appelées fléchettes, et sont faites de métal lourd comme l’uranium appauvri ou le carbure de tungstène. Brevet N° 5 542 354 Date : 20 juillet 1995 Titre et extraits des spécifications du brevet Projectile-ogive à segmentation L’ogive de la déclaration 2 où il est affirmé que le dit premier logement et le dit second logement sont tous les deux fabriqués indépendamment à partir d’un choix de métaux constitué de fer, d’acier, de tungstène, de tantale, d’uranium appauvri et de leurs alliages... D’autres métaux utiles pour le premier logement cassable incluent tungstène, tantale, uranium appauvri et leurs alliages. Brevet N° 5 691 502 Date : 5 juin 1995 Titre et extraits des spécifications du brevet : Déploiement radial à basse vitesse avec un modèle prédéterminé L’invention peut être employée dans un missile intercepteur dans le but d’augmenter l’aire de l’impact potentiel avec la cible. Tout objet destiné à accroître l’effet mortel meurtrier doit être de préférence fabriqué à partir de métal lourd. Alors que tout métal lourd peut être employé, les métaux ayant une densité d’au moins 15g/c2 sont actuellement préférés, à savoir le tantale, le tungstène, le rhenium, l’uranium, etc. Les densités les plus hautes permettent une masse plus grande dans un volume donné ou la même masse dans un volume plus petit, renforçant ainsi la puissance de l’impact de l’objet destiné à accroître l’effet meurtrier. Brevet N° 6 389 977 Date : 11 décembre 1997 Titre et extraits des spécifications du brevet : Bombe aéroportée à enveloppe (BLU-109/B et variantes ) Ceci est un brevet définitif pour le revêtement extérieur des ogives version mise à jour GBU-15, 24, 27, 31 et AGM-130C. L’enveloppe contient le pénétrateur avancé AUP-116. Ce brevet mentionne spécifiquement à la fois les versions du pénétrateur en tungstène et en uranium enrichi. [Suivent des déclarations très incomplètes que nous avons choisi de ne pas inclure ; se reporter, si besoin, à la source citée ci-dessus].
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