"Graeme Allwright, est mort, dimanche 16 février, à l’âge de 93 ans, à la Maison de retraite des artistes de Pont-aux-Dames (Seine-et-Marne), institution fondée en 1903, où il vivait depuis un an. La nouvelle a été annoncée par ses enfants. De sa voix douce, chaude, il aura chanté depuis les années 1960 de nombreuses adaptations en français du répertoire folk américain, écrivant aussi à l’occasion ses propres chansons, dont les thèmes revenaient sur les idées de fraternité, de non-violence, d’amitié. Il avait arrêté de se produire sur scène en 2016..." (Sylvain Siclier)
ACDN a eu la chance insigne de recevoir Graeme à Saintes le 28 mars 2003 pour un concert exceptionnel à tous égards, qui fit salle comble à l’Auditorium Saintonge et dut refuser de nombreux spectateurs. Il était venu apporter son soutien à la cause du désarmement nucléaire, biologique, chimique -et conventionnel- que défendait et que défend toujours ACDN. Il apparut d’abord seul sur scène, pieds nus comme à son habitude, guitare à la main. La 2e Guerre du Golfe, lancée huit jours plus tôt par le président George W. Bush, faisait rage, et naturellement la paix fut, avec l’amitié, l’amour, la joie, l’un des thèmes abordés par Graeme dans ses chansons.
Mais il était aussi venu accompagné de ses amis musiciens malgaches, et ils enchaînèrent ensemble une seconde partie décoiffante. Les trois merveilleux musiciens offrirent à l’auditoire enthousiasmé, pendant plus de deux heures, un grand moment de bonheur, une soirée inoubliable qui se termina par une longue ovation debout.
- Graeme entre Erick (premier plan) et Dina
De Graeme nous garderons le souvenir d’un grand artiste, chanteur, guitariste et compositeur génial, mais aussi et surtout d’un homme fraternel et profondément généreux. Il tenait à ce que ses compagnons reçoivent leur cachet, mais lui-même nous offrit le sien. Son ingénieur du son, Saintais, nous offrit pour sa part une superbe sonorisation.
- Rappels et ovation debout
La musique et l’art ne peuvent nous faire oublier les horreurs de la guerre ni les turpitudes du monde, mais ils sont faits pour pour les abolir, par la communion des esprits et des sensibilités. Grande leçon à retenir.