"L’irradiation... ça va devenir un problème de plus en plus inquiétant... Quand on a 40 rems au contact dans une tuyauterie dans une centrale qui a six ans...
Elles ont une durée de vie de 20, 25 ans, peut-être 30. S’il y a déjà 40 rems à 6 ans..."
Antonio, contrôleur, entreprise extérieure,
cité in Annie Thébaud-Mony, L’industrie nucléaire. Sous-traitance et servitude, EDK/Inserm, Paris 2000.
Le fichier pdf ci-dessous fournit un tableau récapitulatif de l’âge des réacteurs du parc électronucléaire français en avril 2014.
- Age des 58 réacteurs électronucléaires français
En ressortent entre autres les constats suivants :
En avril 2013, 24 réacteurs sur 58 en service (21 600 MW, plus du 1/3 de puissance du parc nucléaire français) avaient déjà atteint ou dépassé 30 ans, et leur nombre menace de passer à 33 avant la fin 2014.
Sans mises à l’arrêt immédiates de réacteurs, pas moins de 42 réacteurs sur 58 risquent d’atteindre ou de dépasser 30 ans avant la fin du quinquennat Hollande (soit 42 700 MW, plus des 2/3 de puissance du parc nucléaire).
Ces chiffres passeraient même à 46 sur 58 avant la fin 2017 (47 500 MW, plus de 75 % de puissance du parc nucléaire).
Plus on traînera pour les fermer, plus les irréversibilités nocives s’accumuleront, et plus la situation deviendra périlleusement inextricable.
Fin 2013, 48 réacteurs sur 58 avaient déjà atteint ou dépassé 25 ans (la fourchette haute du temps d’exploitation envisagé à leur conception).
Et 54 sur 58 avaient déjà dépassé 20 ans, période à partir de laquelle les avaries et la fragilisation des matériaux, des cuves en particulier (comme on l’a récemment vu à Doel et Tihange en Belgique), s’accroissent dangereusement (voir ici). Sans oublier l’irradiation croissante des salariés sur site, et la grave augmentation avec le temps de la radioactivité des installations qu’il faudra démanteler.
Le fichier pdf ci-dessous fournit un tableau récapitulatif de l’âge des réacteurs du parc électronucléaire mondial en avril 2014.