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L’explosion d’une bombe atomique, risque pas si virtuel au XXIe siècle
"Un accident atomique est si vite arrivé"...


Publié le 11 décembre 2014

Vienne, Autriche | AFP | mercredi 10/12/2014

Vingt-cinq ans après la fin de la Guerre froide, et malgré la réduction des arsenaux, l’humanité continue à jouer à la "roulette nucléaire" et le risque d’explosion d’une bombe atomique reste bien présent, s’alarment les spécialistes.

La menace de déclenchement intentionnel d’une guerre nucléaire entre grandes puissances s’est considérablement réduite au fil des ans, même si neuf pays désormais possèdent la bombe (en comptant Israël, qui n’a jamais confirmé ni démenti).

Mais si le stock mondial d’armes atomiques a été divisé par quatre depuis les années 1980, quelque 16.300 ogives restent opérationnelles, dont 1.800 immédiatement, a-t-il été rappelé lors d’une Conférence internationale sur l’impact des armes nucléaires, à Vienne cette semaine.

Or l’histoire du nucléaire militaire est jalonnée de catastrophes évitées d’extrême justesse, rappelle le chercheur américain Eric Schlosser, auteur d’un ouvrage de référence sur le sujet.

"Nous avons eu de la chance de sortir de la Guerre froide sans explosion (involontaire). Mais le problème avec la chance, c’est qu’elle ne dure pas toujours", a-t-il souligné lors de cette conférence qui a réuni 160 pays dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Inde et le Pakistan.

- Bombe A dans le jardin -

En 1958, une bombe atomique est ainsi tombée dans le jardin d’une famille de Caroline du Sud, aux Etats-Unis, après qu’un commandant de B-47 américain eut actionné par mégarde le levier de largage. Fort heureusement, la bombe n’avait pas été dotée de sa charge nucléaire.

Plus grave, en 1961, un B-52 a accidentellement largué une bombe H totalement armée sur la Caroline du Nord. "Il n’a tenu qu’à un seul interrupteur que soit évitée une explosion des centaines de fois plus puissante que celle de Hiroshima", rappelle M. Schlosser.

En 1968, un autre B-52 transportant quatre bombes H s’est écrasé près de Thulé, au Groenland. Si les systèmes de sécurité ont empêché la réaction nucléaire, l’explosion des charges conventionnelles a dispersé d’importantes quantités de plutonium, et un élément de bombe n’a jamais été retrouvé.

Dans un épisode célèbre enfin, une guerre nucléaire n’a été évitée que d’un cheveu en 1980, quand Washington a été sur le point de bombarder l’URSS après qu’un bug informatique eut signalé le tir de 2.200 missiles soviétiques vers les Etats-Unis...

Or des dysfonctionnements restent possibles de nos jours, même si comme par le passé les incidents filtrent difficilement en raison du secret-défense, rappellent les experts.

- Risques de cyberattaques -

En juin 2013, Paris - qui n’a pas souhaité être représenté à cette conférence - a dû ordonner en catastrophe une "enquête approfondie" après des révélations de presse faisant état de graves lacunes de sécurité à la base nucléaire de l’Ile-Longue, le coeur de la dissuasion nucléaire française : badgeuses à bout de souffle, absence de contrôle biométrique, inspections insuffisantes...

Le développement technologique a même accru les risques de malveillance, estime Camille François, chercheuse à Harvard, rappelant que "les installations nucléaires sont par nature extrêmement vulnérables aux cyberattaques".

Selon cette experte française, beaucoup de décideurs ont conservé "une mentalité des années 1980" en la matière, et envisagent difficilement des attaques opérées autrement que par internet et par de jeunes pirates isolés, comme dans le film "War games" de 1983.

Or aujourd’hui, "on n’a plus affaire à des gamins, mais à des Etats investissant dans la guerre cybernétique", rappelle Mme François.

Les progrès de l’informatique ont par ailleurs considérablement raccourci les délais de mise à feu, souligne l’ancien officier de sécurité nucléaire américain Bruce Blair.

- Tir en quelques secondes -

En Russie par exemple, grâce à l’automatisation des processus, "le haut commandement à Moscou n’a besoin que de quelques secondes pour tirer un missile depuis le fond de la Sibérie", note ce chercheur à Princeton.

Les sous-marins restent eux aussi à la merci d’une défaillance. Ainsi, en février 2009, deux SLNE français et britannique sont entrés en collision dans l’Atlantique Nord.

Malgré ses effets potentiellement effroyables, la technologie nucléaire "n’a jamais été réellement maîtrisée, depuis le tout début", juge M. Schlosser.

"Nous jouons à la roulette nucléaire en espérant avoir éternellement de la chance. C’est insensé", renchérit M. Blair.

L’expert nucléaire américain Mark Fitzpatrick, de l’Institut international d’études stratégiques, invite à "ne pas exagérer l’urgence du dossier".

Toutefois "on ne peut pas minimiser les risques d’une défaillance, ni ses conséquences dévastatrices", souligne-t-il. "Le monde a eu beaucoup de chance d’y avoir échappé jusqu’à présent".

En Russie par exemple, grâce à l’automatisation des processus, "le haut commandement à Moscou n’a besoin que de quelques secondes pour tirer un missile depuis le fond de la Sibérie", note ce chercheur à Princeton.

Les sous-marins restent eux aussi à la merci d’une défaillance. Ainsi, en février 2009, deux SLNE français et britannique sont entrés en collision dans l’Atlantique Nord.

Malgré ses effets potentiellement effroyables, la technologie nucléaire "n’a jamais été réellement maîtrisée, depuis le tout début", juge M. Schlosser.

"Nous jouons à la roulette nucléaire en espérant avoir éternellement de la chance. C’est insensé", renchérit M. Blair.

L’expert nucléaire américain Mark Fitzpatrick, de l’Institut international d’études stratégiques, invite à "ne pas exagérer l’urgence du dossier".

Toutefois "on ne peut pas minimiser les risques d’une défaillance, ni ses conséquences dévastatrices", souligne-t-il. "Le monde a eu beaucoup de chance d’y avoir échappé jusqu’à présent".


Un accident atomique est si vite arrivé...

Ci-dessous, un article de Louis Menand dans The New Yorker, traduit en français par Arnaud Gancel, rend compte du livre d’Eric Schlosser "Command and Control".


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