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La Transat Prao en passe de gagner son défi
La Martinique à portée de voile
Parti de Vannes il y a 2 mois, l’équipage du « Défi Energies » s’apprête à atterrir


Publié le 10 novembre 2005

POST-SCRIPTUM le 13/11/05 : Ils sont arrivés aujourd’hui, et ont mouillé devant la plage de Sainte Anne, au pays des cocotiers, après une traversée de 24 jours à 4.86 noeuds de moyenne.

Un grand BRAVO à tout l’équipage, avec l’espoir que cette
aventure contribuera à faire passer le message sur l’avenir des énergies
renouvelables...

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Le trajet

Ils sont cinq à bord, sur un drôle d’esquif qui tient de la planche à voile, du prao et du voilier. Du voilier, car il a une coque centrale habitable (hauteur maxi sous barrot : 1,80 m) où l’équipage prend ses quarts de repos et de tambouille, et un safran (ou plutôt deux) pour garder le cap.

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L’équipage

Du prao, car il a un balancier : un flotteur latéral relié par un bras à la coque. De la planche à voile enfin, car les voiles en enfilade sur la coque centrale (jusqu’à 7) ressemblent à celles qu’on trouve sur les PAV de Monsieur tout-le-monde : tendues à l’aide d’un wishbone à partir d’un mât à pied articulé. Elles peuvent être orientées et maintenues à la force des bras, même si le plus souvent c’est un astucieux système de "bouts" (de cordages) qui s’en charge. La plus petite fait 3,5 m2, la plupart 7,5 m2, et la plus grande 9 m2, ce qui nécessite l’usage de lattes de renforcement.

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Nucléaire, non merci.

La coque centrale et le flotteur ont leurs deux bouts profilés à l’identique, de sorte que le sens de la marche est réversible : dans ce cas le safran (le gouvernail) placé à l’arrière du bateau est relevé, celui placé à l’avant est abaissé, la proue devenant la poupe et vice-versa. Une manœuvre peu fréquente et délicate, mais à l’ordinaire, le bateau peut virer de bord ou empanner comme une PAV ou un voilier quelconques.

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Pétrole, Charbon, non merci.

Appelons donc cet engin « Prao A Voiles ». Il porte encore le nom de son premier sponsor : « Défi Sortir du nucléaire ». La petite association bretonne qui a mené le défi jusqu’au bout, "Défi Energies", PAVe la mer des meilleures intentions.

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Energies équitables, OSONS !

Cette première traversée de l’Atlantique en prao à voiles est certes un exploit sportif, technique, financier (avec de modestes sponsors qui se comptent sur les doigts d’une main, et des sommes dérisoires, sans commune mesure avec le gâchis financier que fut le "Défi AREVA" par exemple). C’est une très belle aventure humaine : vivre à cinq dans un espace aussi exigu et dans des conditions plutôt spartiates, s’entendre pendant 9 semaines non seulement pour jouir du spectacle constamment renouvelé de l’océan, mais aussi pour faire stoïquement face aux éléments déchaînés (comme lors de cette tempête de force 8 essuyée dans le Golfe de Gascogne) et réparer la casse, ce n’est pas une mince affaire. Autant qu’on en puisse juger par leur journal de bord, ce fut une réussite morale et une belle leçon d’anarchie : "l’ordre moins le pouvoir", comme disait Léo Ferré. Mais c’est surtout une action pour inciter le maximum de monde à
réfléchir aux solutions que nous devons mettre en place le plus
rapidement possible afin de ne pas léguer une Terre mourante et explosive à nos enfants.

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Vie à bord

Dans l’esprit de ses promoteurs, cette traversée a pour but de mettre en relations des
industriels, associations, hommes politiques et simples citoyens voulant
participer à l’édification du monde de demain.

Ils ont quitté le Golfe du Morbihan et viré la Pointe des immigrés le samedi 10 septembre.

Depuis 2 mois ils ont vécu à 5 en autonomie énergétique presque totale. A bord, pas de carburant, sauf le gaz dont ils auront dépensé un peu plus de 12 kg, faute d’avoir eu le temps -et l’argent- pour trouver le moyen de passer du cru au cuit, comme disait Claude Lévi-Strauss, à l’aide d’énergies renouvelables. Avec leurs 2 panneaux solaires, ils s’éclairent, allument la nuit leurs feux de route, alimentent l’ordinateur, le téléphone satellitaire, les piles rechargeables pour les radios, les GPS,
les lampes torche, la caméra, les appareils photos, le lecteur de DVD, le chauffe eau électrique individuel fabriqué (à bord, en plein Atlantique) avec 2 vielles bougies de préchauffage, et enfin la tondeuse (pas pour le gazon, mais pour les poils de barbe)... Tout cela marche sans dépendre d’aucune autre énergie extérieure que celle du soleil.

Et bien sûr, c’est grâce au vent qu’ils viennent de parcourir des milliers de milles (et près du double en kilomètres).

Tristes d’entendre chaque jour depuis leur départ de Hierro (dernière escale aux Canaries avant leur grand saut à travers l’Atlantique) parler du problème nucléaire -Iran, Corée du Nord...- qui faisait la une de l’actualité aux infos de RFI.

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Au large

Disons-le tout de go : dans ce monde où tout brûle et explose, des banlieues françaises aux hôtels richissimes de Amman en passant par l’Irak, dans ce monde où la violence se concocte ou s’anticipe dans les états-majors politiques des partis, des Etats ou des organisations subversives, où elle se planifie dans les états-majors militaires, se finance dans les Conseils d’Administration ou à la Bourse, se provoque dans la dure vie quotidienne de millions de personnes, et s’étale à la une des journaux, on aimerait que les médias accordent davantage de place aux images porteuses d’espérance.

Celles de l’arrivée en Martinique de cette Transat Prao, par exemple.

Le 10 novembre 2005

Jean-Marie Matagne, président de l’ Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN)

Article rédigé d’après le site de la Transat Prao, en contact avec l’équipe de "Défi énergies" restée à terre et par satellite avec son initiateur, Alain Guillard.

Reproduction partielle ou intégrale autorisée pour tous pays, avec mention d’origine.

Crédit photos : Pascal Robert, Antonio Marciano, Jean-Luc Lainé.


ALTERNATIVES ENERGETIQUES

selon "Défi Energies"

"L’énergie, sous toutes ses formes, est noble et précieuse.
L’énergie doit permettre le développement des sociétés humaines, sans
engendrer de traumatismes irréversibles au fonctionnement des écosystèmes.
L’énergie doit être accessible à tout habitant de la planète. *

Quels constats faisons-nous actuellement ?

Depuis l’industrialisation, nos sociétés se sont développées
essentiellement grâce à l’exploitation du charbon et du pétrole.

Le charbon minéral est une énergie fossile dont les gisements sont tellement
importants que l’on pourrait encore les exploiter pendant plusieurs centaines
d’années.
Mais l’exploitation énergétique du charbon génère d’énormes rejets
de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, [en partie] responsable de l’augmentation
de l’effet de serre, donc du réchauffement climatique.

Le pétrole est une énergie fossile dont les gisements seront épuisés dans une
soixantaine d’années. Le pétrole se raréfiant, les coûts de son exploitation
vont continuer d’augmenter.
L’exploitation énergétique du pétrole génère également d’énormes rejets de CO2 dans l’atmosphère, augmentant ainsi l’effet de serre. Le pétrole est un minerai qui devient rare et qu’il est dommage d’utiliser comme carburant, sachant que d’autres solutions moins polluantes et renouvelables sont possibles.

Le gaz naturel fossile, comme le pétrole, sera épuisé rapidement. Sa
combustion, pourtant bien plus propre, dégage également du CO2.
Pourtant, il ne doit pas s’échapper naturellement dans l’atmosphère car il engendrerait une augmentation de l’effet de serre bien plus importante. Un compromis dans son utilisation est nécessaire.

L’énergie nucléaire ne peut être la solution car :

- Elle utilise un combustible fossile : l’Uranium, dont les réserves seront épuisées dans une cinquantaine d’années.

- Son coût de production est en réalité très sous-évalué si l’on prend en compte la recherche, la construction des centrales, la production très centralisée, le réseau nécessaire à la distribution, la gestion des déchets à court, moyen et très long terme, la surveillance nécessaire de ces installations à hauts risques technologiques et le demantèlement des centrales.

- Elle génère des problèmes géostratégiques : la possession ou le désir
de possession d’armes nucléaires (bombes ou déchets) sont incompatibles avec
une vision d’avenir serein pour l’humanité.

- Elle fait courir à l’humanité un risque écologique inacceptable (Tchernobyl)

- La voie de la fusion thermonucléaire contrôlée (projet ITER) est, selon le prix Nobel de physique 2003, actuellement sans issue. (Coût trop élevé, réussite très improbable, nouveaux dangers technologiques)"

* NOTE d’ACDN

Cette énergie accessible à tout habitant de la planète pous ses besoins les plus élémentaires ne saurait en aucun cas être confondue avec le "droit à l’énergie" fort ambigu, proclamé par tel ou tel syndicat français de l’Energie et volontiers repris par EDF, mais à de tout autres fins : encourager la consommation nationale et surtout internationale d’électricité, et exporter le moyen "français" d’y faire face - la construction de nouvelles centrales nucléaires dans les pays ou les continents en voie de développement. Un bon moyen de se faire de l’argent aux dépens des plus pauvres et aux risques de l’humanité.


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